Lundi 18 mai, Hangzhou
Les galettes sortent du petit four rond, rondes, brulantes, dorées. A l'oignon, a la viande ou aux champignons ces petits naan chinois vont oublier la nostalgie du crouton.
La nostalgie du crouton ? C'est ce petit moment croustillant quand on devore la moitié de la baguette avant d'arriver meme jusqu'a la porte de la maison. Meme si elle est délicieuse, il n'y a pas beaucoup de chose croustillantes dans la cuisine chinoise, alors pour oublier le crouton je vais souvent chercher ces petites galettes chaudes et craquantes. Le vendeur me connait maintenant, on ne peut pas vraiment parler mais on se regarde réjouis en attendant la fin de la cuisson...
Vendredi 15 mai, Shanghai
Le journal sous le bras, le caniche sous l'autre, pas mal de petits vieux se promènent tranquilles. La version jeune et feminine existe, sac griffe ou sa copie dans une main et bichon mignon de l'autre cote...
C'est vrai qu'il y a des endroits en Chine ou l'on mange du chien mais ici, en ville, la plupart des gens sont fous de leur Medor. Les animaleries sont legions. Certains chiens n'ont meme plus le droit de se fatiguer a marcher. D'autres vont fièrement, tirant sur leur laisse, une crete orange ou rose sur le crane. Mais la grande preference capillaire va au fluffy, au mousseux, au boucle, au plus volumineux des pelages... Le caniche regne en maitre incontesté et incontestable !
C'est vrai qu'il y a des endroits en Chine ou l'on mange du chien mais ici, en ville, la plupart des gens sont fous de leur Medor. Les animaleries sont legions. Certains chiens n'ont meme plus le droit de se fatiguer a marcher. D'autres vont fièrement, tirant sur leur laisse, une crete orange ou rose sur le crane. Mais la grande preference capillaire va au fluffy, au mousseux, au boucle, au plus volumineux des pelages... Le caniche regne en maitre incontesté et incontestable !
Vendredi 8 mai, Hangzhou
Le soir, il se passe toutes sortes de choses réjouissantes et un peu invraisemblables. Les cerfs volants s'envolent, les mamies se mettent a danser sur des chants communistes ou des beats pop sucrée, les oiseaux se promènent, les karaokes s'enflamment au baijiu. A l'écart de toutes cette animation, sous un arbre ou une petite table on joue aussi dans tous les coins. Avec passion au mahjong ou plus calmement comme ici c'est l'heure de la leçon de Wuziqi....
Le Go moku s'appelle Wuziqi en chinois. Un livre sur le Go en Chine pendant la guerre sino-japonaise : Shan Sa, la joueuse de Go. C'est un bonheur a lire !
Le Go moku s'appelle Wuziqi en chinois. Un livre sur le Go en Chine pendant la guerre sino-japonaise : Shan Sa, la joueuse de Go. C'est un bonheur a lire !
Samedi 2 mai, Hong Kong
Dans le parc aux oiseaux il y a des oiseaux. Beaucoup, partout. Des colores dans les cages et des moineaux narquois qui volettent entre comme se moquant. Des oiseaux qu'on promène, qu'on nourrit, qu'on regarde, aussi qu'on achète dans un coin. Il y a des vieux aussi. S'occuper des oiseaux est une affaire d'hommes. Mon grand-père a accroche au mur une gravure "Chinois attendant que son serin veuille bien chanter". Elle est ancienne mais j'ai retrouve attendrie la même scène, se répétant chaque jour. Dans tous les parcs on voit les vieux monsieurs amener, très dignes, leurs oiseaux prendre l'air, la cage balançant au bout du bras. Ils l'accrochent a une branche et se mettent a papoter. A non, pardon, a discuter. On n'est pas entre femmes ici.
Jeudi 30 avril, Hong Kong
Dim Sum au petit dej, hummm... A la crevette, a la mangue ou au porc rien n'est interdit ici le matin !
Samedi 25 avril, Hangzhou
Enfin ! Enfin la ville est a moi !
Je vais pouvoir me glisser dans les masses de vélos et e-bikes klaxonnantes et virevoltantes pour sillonner Hangzhou sans contraintes. Sauf peut être celles d'un livreur charge comme un mulet, d'une mère de famille qui jette sa poussette au milieu de la circulation, de celui qui répond aux texto en conduisant ou de la piétonne qui fait un selfie en pleine rue... La douce folie chinoise est criante sur la chaussée. Tout se fait et tout se voit mais... tout en décontraction.
Paris est très loin d'un coup.
Vendredi 24 avril, Hangzhou
On croise régulièrement des amoureux, des familles ou des copines qui portent la même tenue. Déclinaison moderne des canards mandarins amoureux ou affirmation visuelle, a défaut de sonore, de son identité et de ses choix affectifs ? Ici, ce n'est pas qui se ressemblent s'assemble mais qui s'assemble se ressemble !
Dimanche 19 avril, Hangzhou
La merveille d'Hangzhou c'est son lac. Le Xihu, qu'il faut avoir vu avant de mourir pour être un homme. Les parcs s'enchainent autour du lac mais je reviens toujours au Duan Qiao, le Broken Bridge de la légende du Serpent blanc, les amoureux immortels.
https://en.wikipedia.org/wiki/Legend_of_the_White_Snake
Lundi 13 avril, Hangzhou
Les chauffeurs de taxi de Hangzhou inspirent toutes sortes d'émotions. Souvent de l'énervement. Qui peut confiner a la crise de nerf quand l attente dépasse 30 puis 40 minutes la main en l'air, comme un mouchoir qui s'agite dans le vent sans effet. Les voitures passent, rouges ou vertes mais pas une ne s'arrête. Puis il faut arriver a se faire comprendre, répéter et répéter le même mot, parfois même batailler pour qu'ils acceptent de remonter au temEt c'etait des biscuits aux poireaux, sinon c'est pas rigolo.
ple "Mais c'est ferme maintenant !". Et puis la, celui-ci m'a offert des biscuits, m'a demande d'ou je venais, pourquoi... C'était un petit condense de Chine ce taxi, têtu, direct, sympa et curieux.
Samedi 11 avril, Lingyin
Je monte la colline des temples, un par un jusqu'au sommet, mon préféré. On voit jusqu'au lac et les volutes d'encens n'ont pas a monter haut pour arriver au ciel, il n'y a plus qu'a tendre la main... Les temples de la colline de Lingyin sont de fondation très ancienne, du 4eme siècle pour le plus ancien. Les foules se déversent toute la journée a l'entrée du village pour venir prier et admirer les sculptures des grottes, grottes envolées tout droit d'Inde a Hangzhou selon la légende.
Habiter a Lingyin c'est un peu comme habiter a Montmartre. Il faut attendre le soir pour que l'air redevienne calme.
Jeudi 9 Avril, Hangzhou
Les fleurs sont partout. Comme sortis des estampes chinoises les pruniers, cerisiers, azalées explosent de toutes les couleurs. Les familles partent pique-niquer dans les parcs pour admirer les floraisons, les amoureux et les retraites remontent la digue de la solitude pour regarder les pétales tomber sous le vent du lac.
Mercredi 8 avril 2015, Lingyin
On est remontes de l aéroport en laissant les blocs d'immeubles défiler derrière la vitre. Longtemps, pendant une heure. Gris béton sur fond de gris souris. Premier contact avec la Chine, imposante et grise. Puis les arbres ont remplace le ciment, l'air s est fait plus frais, mouille. Sous la foret arrive Lingyin, le village des temples et des cueilleurs de thé. De la maison, je les vois partir au travail, tôt puis revenir le soir étendre les milliers de minuscules feuilles au soleil, les brasser doucement et longtemps. Sèches, elles deviendront l'un des thés verts les plus chers du monde, le Longjin cha.
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