Jeudi 22 octobre, Hangzhou



La pollution est descendue sur la ville. Comme dans un manga, un gros monstre a tout avalé. Elle étouffe les couleurs et ternit les odeurs d’une teinte acre. Et pourtant je respire et je ne sens rien. Je ne tousse même pas. La vie continue, impassible, dans un air empoisonné. Je respire comme on se noie, les bras croises.

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Pollution has descended on the city, like a Manga monster devouring all, stifling colors and odors with its ocre light. It's strange, when I breath I don't smell anything, nor cough. Life continues, impassive, in the poisoned atmosphere.


Vendredi 16 octobre, Sixi


Nous sommes partis voir la campagne de Wuyuan. Comme a Taongxian c'est une toute autre version de la vie quotidienne qui se dévoile. Certains de ses villages blanc sont pimpants, habilles de neuf pour accueillir les touristes. Certains plus éloignés n'ont pas encore de beaux habits a montrer. Mais s'il est plus discret leur charme est irrésistible. Le temps a l'air d'y couler doucement, les gens sont souriants. J'ai envie de revenir. 
La vie campagnarde ici ressemble beaucoup aux idees qu'on s'en fait vu de France. Les scènes de moisson des rizières, les buffles pas loin, les hommes qui papotent sous une pagode en attendant, quoi ?, tiens j'ai même vu un chien découpé prêt a être mangé. Un peu bizarre au creux du ventre, ne manque que les nids d'hirondelles au menu...

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We went to Wuyuan countryside. As in Taongxian it's a completly different daily life that is going on there. Some villages are dashing, dressed in brand new outfits to host tourists. Some, far away, don't have yet any new clothes to show off. But, even more discreet, their charm is for me unresistible. Time goes by slowly, people smile. I feel like coming back.
Countryside life style almost looks like what we imagine from France. Harvest sceneries, buffaloes bathing, men chatting under the pagoda waiting, for what ?, see I even saw a dog in pieces reday to be cooked. Weird feeling inside, I'm now waiting for my swallow's nest for dinner.

Jeudi 15 octobre, Shicheng


Mercredi 14 octobre, Shicheng


Mardi 13 octobre, Xiao likeng


Jeudi 8 octobre, Huangshan


Mardi 6 octobre, Shanghai


Le parc Fuxing c’est un petit concentré de Chine. On y vient pour faire son tai chi, danser, jouer au cerf-volant, discuter entre hommes - de politique ou d’histoires de famille surement vu la fièvre des débats -, jouer aux échecs… Les calligraphes sont la aussi et entre initiées tracent sans fin des textes sur le sol. Sans fin car l’eau qui leur sert d’encre sèche et tout disparaît doucement. C’est un peu la même poésie que les dessins faits a la craie sur les pavés parisiens qui disparaissent sous les pieds ou sous la pluie.

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Park Fuxing is a concentrate of China. People come to do their Tai-Chi, dance, fly kites, play chess, discuss politics in between men... Skilled calligraphers practice here an ephemoral art: their graceful symboles disappear as the water used as ink dries, poetic, reminding me of other  street artists in Paris whose chalk drawings disappear through foot or by rain.

Lundi 5 octobre, Shanghai


Photo Katia Geiser

Samedi 3 octobre, Hangzhou


Joyeux festival de la mi-automne ! C’est la fête de la lune, des moissons et de la famille, spécialement des femmes.
Depuis 3000 ans cette fête réunit les familles pour observer la lune le soir du 15eme jour du 8eme mois lunaire. Tout le monde se partage alors des gâteaux de lune en divisant chaque petit disque en autant que de membres de la famille. Ils sont toujours ronds, marques d’un sceau et fourrés de toutes sortes de merveilles chinoises. J’ai préféré celui aux fruits secs a ceux aux haricots rouges sucres et œuf dur, allez savoir pourquoi…

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Happy Festival of Mid-autumn !!! It's  the festival of the moon, the harvest, and the family, especially women. For 3000 years, chinese families have been getting together to  celebrate and observe the moon on the fifteenth evening of the eighth lunar month. The family ritual is a sharing of a Moon Cake, divided into the number of family members. Moon Cakes are always round, marked with a seal and filled with various chinese delicacies.  I prefer the candied fruit filling over the sweet bean and hard-boiled egg filling. No wonder.

Vendredi 2 octobre, Hangzhou



“Oh laowai…!” Quand j’étais petite, Papa m’avait offert un roman Je suis née en Chine de Jean Fritz, l’histoire d’une petite américaine a Beijing dans les années 30. Il y était souvent question des diables étrangers. 80 ans plus tard je me sens un peu diable dans les yeux des petits enfants chinois. Ils nous fixent. Ebahis. Ils restent longtemps à nous regarder, mi étonné, mi effrayes. Face a Nicolas et sa barbe de démon, un bébé a fondu en larmes l’autre jour !

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Oh… Laowai ! When I was a girl, my dad gave me a novel « Je suis née en Chine », Born in China. It's a story about a little American girl in Beijing in the thirties. There was often mention of Foreign Devils. Today, eighty years later, I can imagine myself seen as a foreign devil in the eyes of chinese children. Dumbfounded, they stare at me at length,  half amazed, half frightened. Seeing Nicolas' demon beard, one baby burst into tears yesterday.